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Ventilation, hygiène et performance énergétique

Ventilation et réglementation thermique dans l’existant

Interview Patrice Blondeau, maître de Conférence à l’université de la Rochelle et chercheur au LaSIE (laboratoire CNRS) par Jérôme Delaunay.

Habitat Naturel : Y a-t-il un taux de renouvellement d’air minimum (en volume par heure) qui puisse garantir une bonne qualité de l’air ?

Pb : Non, c’est une question que se posent de manière récurrente les autorités publiques françaises et européennes en charge de la réglementation des bâtiments, mais le « nombre d’or » n’existe pas pour la ventilation! Le taux de renouvellement idoine d’un bâtiment dépend de la nature des sources de pollution internes (matériaux, produits, activités des occupants...), de la qualité de l’air extérieur, du système de ventilation, et de bien d’autres facteurs qui sont plus ou moins spécifiques à chaque bâtiment. Par ailleurs, même en occultant les aspects énergétiques, la spécification du taux de renouvellement adéquat pour un bâtiment se heurte au problème de la définition de ce qu’est une bonne qualité de l’air intérieur, tant les polluants que leurs effets sur la santé peuvent être nombreux et variés. 

Habitat Naturel Avoir un bon système de ventilation est-il une condition suffisante pour assurer l’hygiène de l’air ?

Pb : Avoir un système de ventilation capable de délivrer des débits d’air neufs conformes à la réglementation et d’assurer un balayage correct des locaux est indispensable! La mission première de la ventilation est en effet de contrôler les émissions par les occupants et en particulier de maintenir le niveau d’humidité ambiante dans des limites raisonnables. L’humidité a un impact important sur la santé, notamment parce qu’elle conditionne directement le développement des acariens et des moisissures, qui ne sont pas toujours visibles. La présence accrue de ces micro-organismes dans les logements est une des principales causes de la forte recrudescence des allergies et de l’asthme. Dans le cadre d’une opération de construction ou de réhabilitation, l’autre levier à actionner pour garantir la qualité de l’air, en complément de la ventilation, est le choix de matériaux peu émissifs.

Habitat Naturel Que pensez-vous des systèmes de ventilation hygroréglable et de la double flux ?

Pb : La ventilation double flux présente le double avantage de permettre de maintenir un renouvellement d’air constant des locaux et d’inclure un filtre sur l’air neuf. Même s’il n’est pas prioritairement destiné à cette fonction, ce dernier va contribuer à capter les particules contenues dans l’air extérieur et à améliorer ainsi la qualité particulaire de l’air offerte aux usagers. La ventilation hygroréglable prête davantage à questionnement du fait que les débits d’air sont modulés en fonction de l’humidité ambiante, qui est donc un paramètre important d’un point de vue sanitaire, mais qui n’est pas un critère universel de qualité de l’air pour autant. Réduire le renouvellement d’air quand il n’y a pas de dégagements de vapeur d’eau contribue à augmenter l’exposition des occupants aux autres polluants de l’air intérieur, comme les COV émis par les matériaux. 

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