Le groupe Imerys prévoit d’ouvrir une mine de lithium dans l’Allier, sur un site existant d’extraction de kaolin où a été détecté un filon de 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium, l’équivalent de la production de 700 000 batteries de véhicules électriques par an, qu’il compte commencer à exploiter à partir de l’année 2028. Le projet EMILI doit permettre à la France de renforcer sa souveraineté sur l’approvisionnement de ce minerai crucial pour la transition énergétique. Mais avec les fortes oppositions locales, le groupe minier va devoir faire de gros efforts pour démontrer l’utilité du projet et donner de sérieuses garanties sur son impact environnemental. L’industriel assure que son projet sera conforme à la norme Irma (Initiative pour l’assurance d’une extraction minière responsable), qui oblige notamment à prendre en compte l’environnement et les droits humains. Imerys déclare ainsi vouloir recourir à des techniques d’exploitation souterraines pour réduire l’impact sur les sols et la biodiversité, ou encore de travailler sur la réduction des émissions de CO2 en utilisant des véhicules électriques, les voies ferrées, etc. Le minier assure au total être capable de réduire de moitié les émissions de la production de lithium par rapport aux autres projets dans le monde.